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vendredi 20 mars 2015

♥︎ Zouck de Pierre Bottero... un livre à lire !

Auteur : Pierre Bottero
Editions : Flammarion
Nombre de pages : 154
Année de sortie : 2004

Synopsis : " La musique était une onde qui me portait. Toujours plus haut. Je me sentais légère, presque éthérée. J'avais la sensation que mes gestes pouvaient s'affiner jusqu'à devenir parfait. " 

Anouck, dite Zouck, a une passion : la danse. Qu'elle partage avec sa meilleure amie : Maiwenn. Jusqu'au jour où elle s'éloigne l'une de l'autre. Zouck, obsédée par l'idée de perdre quelques kilos superflus, se coupe du monde. De son côté, Maiwenn, follement amoureuse, devient de plus en plus
distante
Mon avis : Comme vous le savez peut-être, Pierre Bottero est décédé il y a plusieurs années. Un auteur reconnu par de nombreuses personnes pour sa plume, son imagination et sa passion. J'ai donc décidé de découvrir ce qu'il avait réalisé... et j'ai lu Zouck, ce livre est ma-gni-fique : 

     →  C'est donc (comme le dit le synopsis) l'histoire de Maiwenn et Zouck (son vrai prénom c'est Anouck), deux meilleures amies passionnées par la danse. Seulement Zouck va surprendre une conversation. Une conversation qui va la détruire. Elle va tomber dans l'obsession de perdre du poids : encore et encore. S'éloignant de sa meilleure amie, de ses proches... D'un autre côté Maiwenn va rencontrer un homme avec qui elle va passer pas mal de temps (...). Elles vont s'éloigner l'une de l'autre et vont chacune partir vers leur chemin sombre.


"Gardez-vous des chemins sombres"

     → Oui cet auteur écrit extrêmement bien. Le livre est tout petit et pourtant il arrive à nous faire peur, à nous faire pleurer pour certains, à nous faire aimer ce livre, aimer les personnages. Il réussit à faire d'une simple phrase une grosse claque.


     → Il y a des passages dans ce livre qui vous bouleversent. Il y a des moments ou l'on ressent tellement le mal-être d'Anouck et de Maiwenn, et puis c'est si poétiquement écrit : 

"Ma cuirasse s'est fissurée et, tout au fond de moi, un barrage a cédé. 

- Je n'arrive plus à vivre..."  

mais il y a aussi des moments de bonheur, j'ai particulièrement aimé les passages où l'auteur décrit ce que ressent Zouck quand elle danse... 
     
     → J'ai adoré Anouck. Je l'ai adoré mais je l'ai détesté aussi. En fait, j'ai adoré son personnage au début parce qu'elle avait une certaine joie de vivre ou plutôt elle aimait ce qu'elle faisait ; elle aimait danser et danser passait avant tout. Au fur et à mesure de l'histoire ce que je détestais c'était le chemin sombre qu'était devenue sa vie, il n'y avait plus Zouck.

"Chaque gramme perdu me rapprochait de l'état de perfection auquel j'aspirais. Je me sentais puissamment heureuse."

     → J'ai aussi bien aimé Maiwenn bien qu'on la connaisse moins. Au tout début elle est présentée comme la fille parfaite. Puis elle disparait, elle n'est plus présente au lycée et Zouck rongée par l'obsession de perdre du poids ne la voit pas non plus. Je l'ai re-découverte sur la fin ou... je l'ai vraiment aimé. 

     → Il  y a deux adolescentes et donc deux problèmes différents abordés dans ce livre : l'anorexie et un autre problème amoureux auquel je ne saurai donner de nom. J'ai trouvé ça bien : le fait que l'on puisse découvrir deux problèmes comme ça, vécut différemment et eux-mêmes très différents l'un de l'autre. 

    → Pour finir, j'ai entendu certains dire qu'ils se doutaient trop de la fin : peut-être mais je l'ai trouvée magnifique, Pierre Bottero a su trouver la fin parfaite... à mes yeux !

    → Et... je n'ai pas pleuré !!! D'un côté je suis déçue (oui,oui...) mais fière de moi parce que en grande sensible devant les livres avec tout ce que j'avais entendu j'étais presque sûre de pleurer ! 

Et donc après avoir lu ce livre, je peux vous certifier que 1. vous devez le lire et que 2. oui, l'auteur est parti bien trop tôt. 



"Sa tête s'effondre sur mon épaule et ses larmes coulent. 
Lumineuses. 
Sur le chemin sombre. 
Qui s'éclaircit." 




mercredi 13 août 2014

Sobiōr - Jean Molla

Auteur : Jean Molla
Editions : Gallimard
Collection : Scripto
Nombre de pages : 189
Année de sortie : 2003

Synopsis : « Je l'ai fait pour qu'on m'arrête », répond Emma après avoir volé des biscuits dans un supermarché. Que se cache-t-il derrière ses mots, sa maigreur extrême, sa beauté douloureuse ? Quelle est l'origine de son anorexie : l'indifférence de ses parents, le silence, les mensonges savamment entretenus ? Emma veut savoir. Emma veut comprendre. La découverte d'un vieux cahier fera bientôt surgir du passé d'épouvantables secrets.
« Jean Molla réalise une étonnante incursion dans la conscience d'une adolescente. Un récit poignant, incisif et sans compromission. »

Mon avis : J'ai lu ce livre totalement par hasard. Juste parce qu'il était sur une étagère de la médiathèque et que ma maman me l'a proposé. Le synopsis ne m'attirait pas plus que ça au début et puis je me suis dit que je pouvais toujours essayer. (Pour tout vous dire c'est surtout la petite phrase qui disait que Jean Molla réalisait une étonnante incursion dans la conscience d'une adolescente).

Lorsque j'ai commencé à lire « Sobibōr », je ne comprenais pas tout ; entre des passages de la vie d'Emma (et je n'ai jamais dit qu'ils étaient tous dans l'ordre chronologique...) et des passages de la « vie » d'une certaine Éva et de son fils Simon... Je n'ai pas tout de suite accroché.
Puis rapidement, on comprend les raisons de l'anorexie d'Emma. Jusqu'à ce que l'on nous raconte le décès de sa grand-mère à qui elle tenait vraiment, c'est comme l'intrigue du roman.

Dans ces moments-là, on en apprend aussi sur l'anorexie. Certains passages écrits par Jean Molla m'ont presque... choquée. Il nous est raconté la sensation qu'a Emma (ou d'autres personnes anorexiques d'ailleurs) lorsqu'elle ne mange pas, le fait qu'elle a l'impression d'avoir le contrôle sur chacune des parties de son corps, pour tout vous dire... je l'ai à peine conçu. Mais tout ça peut arriver à n'importe laquelle d'entre nous.

Nous arrivons donc sur la découverte du fameux journal, ce journal qui parle de la Seconde Guerre mondiale. (Rapport ?) Personnellement, je ne l'ai pas adoré : Je l'ai trouvé parfois dur à comprendre et il n'allait pas à l'essentiel. Certains passages étaient très intéressants pour la suite de l'histoire d'Emma, d'autres nous en apprenaient sur le camp d'extermination de Sobibōr... Sauf que bien sûr, ce journal va déterminer beaucoup de choses pour la suite des « aventures » de la jeune fille.

La fin, je l'ai adorée et détestée. Je l'ai adorée parce qu'elle est un peu inattendue et « bien pensée » mais je l'ai aussi détestée. En effet, je ne peux nier que c'est très bien écrit, qu'elle est excellente, mais elle est tellement... horrible que cette fin à réussi à me faire détester Emma, ses proches : la fin en général.

Pour parler des personnages... au début, j'avais de la compassion pour Emma, cette jeune fille qui n'a pas la vie facile... mais dans la chute de l'histoire, c'est comme si on ne la reconnaissait pas. Même si une partie de ce qu'elle fait est justifié, je trouve qu'elle va beaucoup trop loin. Elle devient presque une sans-coeur (j'ai trouvé).

Pour ce qui est de ses parents je les ai trouvés plats et sans vraiment d'intérêt. J'ai adoré sa grand-mère même si je elle m'a un peu déçue et son grand-père, j'ai eu du mal à ne pas lui pardonner...

Sobibōr m'a, d'un côté, plu, il m'a appris beaucoup, m'a parfois horrifiée, en revanche le journal ne m'a pas vraiment « séduite » et le reste du livre m'a paru plat, sans beaucoup de rebondissement. C'est donc une simple lecture, sans plus.